Dans un discours de politique générale assez court, le Premier ministre, Sébastien Lecornu, s’est limité à quelques sujets très attendus. Il a ainsi annoncé la suspension de la réforme des retraites jusqu’à l’élection présidentielle de 2027.
Durant cette période, il souhaite la tenue d’une conférence sociale « sur les retraites et le travail », dont les premières conclusions pourraient être remises au printemps prochain.
Sur la fiscalité, il prévoit « des hausses d’impôts ciblées et exceptionnelles pour certaines très grandes entreprises » et la création d'« une contribution exceptionnelle des grandes fortunes » à « affecter au financement des investissements du futur ».
Enfin, dès le mois de décembre, le gouvernement proposera un projet de loi « pour renforcer le pouvoir local ». Ce « nouvel acte de décentralisation » aura pour ambition de « réformer l’État de manière globale et d’améliorer le fonctionnement de tous nos services publics ». Il ne s’agira pas de « décentraliser des compétences » mais de « décentraliser des responsabilités avec des moyens budgétaires et fiscaux, et des libertés y compris normatives ».
En conclusion, il a indiqué que plusieurs discussions devaient se poursuivre, « notamment sur la fin de vie ».
Pas un mot toutefois sur les politiques sociales et médico-sociales. En particulier, le Premier ministre n’a pas mentionné la crise de la protection de l’enfance, ni les enjeux liés au vieillissement de la population.
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