Suite aux déclarations du ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin, le 22 août à Mayotte, concernant la création sur l’île d’un premier « centre d’encadrement militaire pour rééduquer » les jeunes délinquants, la Cnape, qui fédère des associations de protection de l’enfant, affirme que de tels lieux « seront à l’évidence inadaptés pour répondre aux divers besoins d’accompagnement de ces enfants ».
Avançant que « le traitement de la délinquance juvénile exige une approche multidimensionnelle et transversale basée sur le principe de la primauté de l’éducatif sur le répressif », elle préconise la « mise en œuvre, sans plus tarder, d’une politique de scolarisation de tous les enfants vivant à Mayotte » et plus largement, l’amélioration de la situation économique et sociale de l’île.
De son côté, le Syndicat national des personnels de l'éducation et du social (SNPES-PJJ/FSU) , se dit « très inquiet pour l’avenir des jeunes en grande difficulté dans notre pays ». Il « dénonce avec force » un projet qui « s’inscrit dans un versant passéiste, rétrograde et réactionnaire » et « exige que les moyens consacrés à l’enfermement des mineurs soient attribués aux services éducatifs ».
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