Depuis quelques années, se déploie un mouvement de prise de parole des « vieux » qui défendent une forme d'autodétermination, comme l'illustre le récent Conseil national autoproclamé de la vieillesse (CNaV). Le numéro un de la collection « Du neuf chez les vieux » veut ainsi « penser le vieillissement dans sa dimension culturelle ». Il propose une vingtaine de textes divers (récits, analyses, haïku, etc.) relativement courts et toujours accessibles.
Marie de Hennezel, qui signe l'article introductif, cite un écrit de 2009 : « Être en retraite, c'est se mettre sur le terrain de la jouissance. En espagnol, les retraités n'existent pas ; on parle des jubilados, les jubilants. Ceux qui sont entrés en jubilance. » Et la psychologue de poursuivre sur ces tendances de fond chez les vieux : « Refus d'être dévalorisés, exclus de la société, diffamés, infantilisés, discriminés, marginalisés. »
On lira notamment le texte de l'ancienne journaliste Paule Giron « Vieillir, une galère ou un art ? », qui explore le sens du vieillissement. Elle conclut par ces phrases : « Entre cette création tardive et qui a du sens et « l'à vau-l'eau » d'une galère qui n'en finit pas de ne pas finir, le nouveau vieux a désormais le choix [...], devenir ou ne pas devenir. »
« Retraite, un regain de vie », coll. Du neuf chez les vieux, éditions In Press, 142 p., 15 €
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