Ces deux mois de grave crise sanitaire ont fait apparaître l'extrême fragilité des « très âgés » qui ont été ravagés par le Covid-19. Si on ne considère que les décès de résidents en Ehpad - en établissement ou à l'hôpital -, ceux-ci représentent environ une victime sur deux du coronavirus. Et encore on ne comptabilise pas les très âgés décédés dans la solitude chez eux.
Le sociologue Serge Guérin, très actif sur les questions de vieillissement a souhaité lancer fin mars une initiative originale. Dans un texte très détaillé, il explique qu'il est convaincu qu'en « l’absence d’un groupe de pression organisé de seniors, il serait alors fort difficile d’impliquer une majorité politique pour porter une société de la longévité. » Il faut donc mettre en place ce groupe de pression pour influer sur les décisions politiques. Rien de mieux que cette période de confinement pour croiser les regards et les réflexions. Serge Guérin est convaincu qu'on ne peut pas penser la loi sur le Grand âge comme on le faisait avant le coronavirus.
Entouré de Véronique Suissa (psychologue clinicienne) et Philippe Denormandie (chirurgien), Serge Guérin a sollicité de nombreuses contributions (une cinquantaine) venant d'horizons très différents ; chercheurs, politiques, médecins, responsables d'associations ou de syndicats). L'objectif est de structurer les réflexions autour de trois enjeux majeurs : « accompagner la transition démographique, une politique de santé adaptée au vieillissement, développer les dispositifs adaptés. »
Ce vendredi 8 mai (11h) est prévue une séance de restitution des propositions ouverte à tous (zoom.us/j/92370594099 - ID : 92370594099).
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