L'avocate Sarah Saldmann a indiqué, le 7 juin, que trente plaintes de particuliers avaient été déposées contre la société Korian dans plusieurs tribunaux (Aix-en-Provence, Bobigny, Bourges, Le Mans, Marseille, Nantes, Niort, Paris, Pau et Versailles). Elle avait déjà déposé en avril dernier 80 plaintes contre Orpea.
Vis-à-vis de Korian, les chefs d'accusation sont variés : mise en danger de la vie d’autrui, non-assistance à personne en danger et même homicide involontaire. Dans un communiqué, Korian indique ignorer tout du contenu des plaintes. « Toutes les situations graves portées à notre connaissance sont traitées et systématiquement déclarées aux autorités », indique le groupe.
De son côté, Orpea a connu ce 8 juin des perquisitions à son siège de Puteaux (92) et dans ses directions régionales en rapport avec des soupçons de maltraitance institutionnelle et d'infractions financières.
Sur le front social, une cinquantaine d'établissements d'Orpea (sur 229) étaient en grève le 3 juin pour dénoncer, à l'appel de la CGT, le non-versement en 2022 de la prime d'intéressement. « Les salariés s’estiment traités comme des moins que rien et refusent d’être les payeurs des poursuites judiciaires dont ils ne sont pas à l’origine », indique la centrale syndicale. De leur côté, les organisations historiquement proches de la direction (l'Unsa et surtout Arc-en-ciel, le syndicat majoritaire) ont manifesté devant le siège d'Orpea.
La direction a proposé deux avancées : le versement d'une prime exceptionnelle de pouvoir d’achat (Pepa) et l’ouverture d’une négociation en vue d'introduire dans l’accord d’intéressement un ou des critères extra-financiers. Cette réponse n'a pas convaincu : Arc-en-ciel a ainsi estimé que la prime Pepa ne pouvait compenser la suppression de l'intéressement.
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