Quelques jours après la présentation du rapport des députés Christine Le Nabour et Sébastien Peytavie, Andicat, l'Association nationale des équipes de direction en établissements et services d'accompagnement par le travail (Esat), manifeste sa « surprise » à la lecture de certaines des recommandations visant à davantage contrôler les Esat.
Elle rappelle ainsi que « les outils sont déjà présents et les différents tableaux de bords » existent déjà mais que « ces données ne sont pas exploitées ».
Plus globalement, elle note que le rapport « remet sur la table la question de la désinstitutionnalisation en reprenant les termes de l'ONU », et souligne que « les Esat ont fortement évolué et qu’ils s’inscrivent dans l’accompagnement des parcours des personnes, la montée en compétence, la valorisation d’une diversité d’activités et la stimulation économique des territoires ».
Ainsi, « nous ne pouvons pas laisser dire tous ces sous-entendus de maltraitance et d’enfermement, sans défendre un modèle que nous faisons évoluer toujours plus avec toujours moins de moyens », défend Andicat.
L'association pointe aussi que « les discours orientés vers le tout milieu ordinaire avec des objectifs de taux de sortie ne doivent pas faire oublier que l’immense majorité des travailleurs accompagnés en Esat ne souhaitent pas accéder ou retourner en milieu ordinaire ».
Face à ces nouvelles attaques, elle attend « une mobilisation de la part du gouvernement pour soutenir le secteur protégé, reconnaître les Esat dans leurs missions et valoriser leur expertise d’accompagnement des travailleurs en situation de handicap ».
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