Avoir été victime, enfant, de violences sexuelles multiplie par trois le risque de se retrouver en situation d'exclusion. Et par là même, de vivre dans la rue pendant une période de sa vie. Cette situation est d'autant plus fréquente que les victimes d'inceste sont souvent conduites à fuir le domicile familial.
Aussi, la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise) s'est-elle associée avec trois grandes associations de lutte contre l'exclusion (Fédération des acteurs de la solidarité, Emmaüs France et Armée du salut) pour recueillir la parole des précaires ayant connu ces violences.
Depuis un an que la Ciivise fonctionne, elle a déjà recueilli plus de 16 000 témoignages de victimes de violences sexuelles. En s'associant avec des organisations qui accompagnent les précaires, elle cherche à élargir ce travail de recueil à des personnes souvent éloignées de l'information. Le communiqué commun précise que les travailleurs sociaux « seront progressivement formés pour accompagner le recueil de la parole des victimes, mais aussi, si besoin, les orienter vers des professionnels spécialisés. »
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