À quelques jours du comité stratégique (Costrat) sur la réforme de la tarification des établissements et service médico-sociaux (ESMS) pour personnes handicapées, dite Serafin-PH, qui se tiendra le 2 juillet, le réseau Uniopss alerte sur un « décalage croissant » entre ses objectifs initiaux et la réalité de sa mise en œuvre.
« Cette réforme semble désormais porter davantage une logique de convergence budgétaire à moyens constants qu’une ambition de transformation qualitative du secteur médico-social », déplore l'Union. Elle estime qu'en l'état actuel des travaux, l'équation tarifaire est « trop éloignée des réalités » et « ne prend pas en compte l’intensité des besoins, l’autodétermination, ni la qualité de l’accompagnement ». Ce qui risque « d’aboutir à un modèle encore partiel et inéquitable en 2026 ».
L'Uniopss appelle donc, dans une contribution, à un « réalignement » de la réforme avec les finalités d’origine (mieux répartir les ressources, garantir un financement plus équitable des ESMS…). À cette fin, elle formule plusieurs recommandations « opérantes », comme intégrer les besoins réels dans le modèle tarifaire, réviser les coefficients et mieux prendre en compte les situations complexes.
Sans compter qu'un « fonds de soutien » à la mise en œuvre de la réforme représenterait une « clé de réussite majeure », conclut-elle.
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