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Tribune libre23 octobre 2025
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Réforme des diplômes du travail social : des référentiels, mais pas de programme national

Dans cette chronique*, Jean-Luc Gautherot, ingénieur social, analyse la réforme des diplômes d’État du travail social. Entre liberté pédagogique et flou institutionnel, il pointe les défis concrets posés aux établissements de formation en travail social (EFTS) pour bâtir leurs futurs programmes.

Après bien des péripéties, les arrêtés qui valident la réforme des diplômes d’État de niveau 6 du travail social (sauf Caferuis) ont été publiés au Journal officiel. Les établissements de formation en travail social (EFTS) ont maintenant huit mois pour traduire les référentiels en programmes pour un lancement en septembre 2026.

Au nom de la liberté pédagogique

Un programme est un document qui précise pour chaque semestre, les unités d’enseignements (UE), les cours que contiennent ces UE et leur durée, la compétence travaillée par chaque cours, la nature précise et la date des épreuves de certification de chaque bloc de compétences.

Au nom de la liberté pédagogique des EFTS, en lieu et place de programmes, les annexes des arrêtés proposent un référentiel de formation, avec des indications très générales : le nombre total d’heures de cours pour chaque bloc de compétences, les blocs communs à plusieurs formations, les intitulés des UE, les intitulés des cours de chaque UE.

Le texte n'attribue aucune durée aux cours de chaque UE, et ne dit pas dans quel semestre les UE doivent être positionnées. Quant aux certifications, un autre document nommé référentiel de certification laisse la liberté aux EFTS de créer eux-mêmes les épreuves pour chaque bloc de compétences.

Qui a déjà pratiqué la conversion de ces référentiels en programmes dignes de ce nom sait à quel point cet exercice est un casse-tête.

La logique modulaire de blocs de compétences