Si cette rentrée 2025 est complexe, principalement en raison des difficultés traversées par les écoles de travail social, la suivante, qui verra l'application de la réforme des diplômes d'État, occupe déjà les esprits. Associations professionnelles, formateurs et étudiants espèrent encore que d'ultimes ajustements leur permettront de préserver leur vision d’une formation de qualité, en phase avec les besoins.
La concertation sur le contenu de la réforme des diplômes de travail social a tenu en haleine les acteurs et les observateurs du secteur tout ce printemps et cet été 2025. Les rebondissements n’ont pas manqué, dont un étonnant jeu de ping-pong entre la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS) et la ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles (sous le gouvernement Bayrou), Catherine Vautrin, avec, au milieu, des opposants à la réforme, associations professionnelles et syndicats, réunis en collectif.
En ce mois de septembre 2025, qui correspond à la rentrée dans les écoles, l’heure est aux ultimes ajustements et à la publication des derniers arrêtés, avec comme date butoir celle du 15 octobre 2025, afin de se conformer au calendrier de Parcoursup. Jacqueline Grebert, référente de la commission « Formation » de l’Association nationale des assistants de service social (Anas), regrette que les associations professionnelles aient dû « se battre pour avoir la possibilité de faire entendre leur voix. Le dialogue a fini par s’instaurer, certes, mais aux forceps ».
Un questionnement légitime
« La non-adhésion à la réforme a été restituée comme un refus de la réforme alors que le travail social est réformiste par essence, qu’il était légitime que nous questionnions les changements à venir », relève Manuel Boucher, gestionnaire de l’IRTS-IDS Normandie et professeur des universités, président du Groupement national des hautes écoles et instituts du travail social (GNHEITS).