Pour améliorer le recours des publics précaires à la complémentaire santé solidaire (C2S), « plusieurs mesures ont été mises en œuvre avec succès » en 2022 : désormais, les nouveaux bénéficiaires du RSA se la voient attribuer automatiquement, sauf opposition de leur part, tandis que ceux de l'Aspa et leurs conjoints « disposent d'une présomption de droits au dispositif ». Cette double avancée est soulignée par Franck von Lennep, le directeur de la sécurité sociale, en introduction de son rapport annuel sur cette prestation lancée en 2019.
« Encore un effort », répond pourtant le Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale (CNLE), dans son avis sur ce rapport annuel. Si l'instance consultative se réjouit des dernières « mesures de simplification d'accès à la C2S », elle « ne peut que déplorer le niveau encore très élevé de non-recours », que la Drees estime à 47 %.
Pour l'améliorer, le CNLE propose notamment d'« élargir l'attribution automatique » de la complémentaire à d'autres publics, tels que les jeunes sortant de l'aide sociale à l'enfance. Elle suggère aussi d'« améliorer le dispositif d'accès et de renouvellement automatique des droits ». Par ailleurs le conseil invite à « lutter contre les discriminations qui persistent » envers les bénéficiaires, ou encore à « élargir le panier de soins couverts par la C2S ».
Parmi ses 13 demandes, plusieurs avaient déjà été présentées en 2021 mais « sont restées sans réponse », regrette le CNLE.
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