À l’issue de la conférence du dialogue social le 15 mars, le Premier ministre a annoncé le renouvellement de la prime dite « Macron » que les entreprises pourront verser « à tous leurs salariés ». Créée en 2019, suite au mouvement des gilets jaunes, et reconduite une première fois en 2020, cette prime de 1 000 € est défiscalisée et exonérée de cotisations sociales.
Il sera possible d’en augmenter le montant jusque 2 000 € pour les entreprises et les branches qui auront, soit conclu un accord d’intéressement, soit ouvert une négociation sur la valorisation des métiers « dits de deuxième ligne », dont font partie les aides à domicile.
Alors que les modalités de versement de cette prime restent à déterminer, Antoine Grezaud, directeur général de la Fédération du service aux particuliers (Fesp), alerte sur les faux espoirs que pourraient créer ces annonces.
« Le gouvernement créé une confusion entre la reconnaissance de l’engagement des travailleurs pendant la crise sanitaire et le renouvellement d’une prime existante », déplore-t-il.
Selon lui, « cette communication f ait croire aux salariés du domicile qu’ils vont bénéficier d’une prime ». Or « de nombreuses structures d’aide à domicile sont en difficultés financières et ne pourront pas la verser », prévient-il, d’autant que « les conseils départementaux, qui sont déjà intervenus pour verser la prime Covid, ne remettront pas la main à la poche ».