Avec 1,49 million de téléspectateurs le 27 novembre, l'émission Envoyé spécial sur France 2 consacrée à la prostitution des mineures placées à l'aide sociale à l'enfance (ASE) a signé sa meilleure audience depuis le début de la saison.
Tourné à Paris, Marseille, Albi, dans le Nord et l'Essonne, le reportage dénonce le manque de contrôle dans certains foyers accueillant des mineures. Il affirme que gardiens et éducateurs seraient largement informés de cette situation, sans réellement intervenir.
Dans une lettre ouverte adressée à Élise Lucet, responsable du magazine, l'Association nationale des maisons d'enfants à caractère social (Anmecs) estime que « [ces] propos, certainement très documentés, jettent l’opprobre sur l’ensemble de la profession pourtant 'au combat' chaque jour pour faire grandir des enfants ». Et d'ajouter, un brin ironique, « Nous comptons sur vous, Madame Lucet, pour nous aider à avancer dans cette cause des enfants fragiles confiés à l’ASE. »
Rappelant que « les réseaux [prostitutionnels] sont puissants », Départements de France considère que « mettre ainsi un coup de projecteur sur les services départementaux qui se battent au quotidien pour protéger les plus fragiles n’est ni responsable, ni honnête », soulignant que « ce dispositif sauve chaque jour des vies. »
Envoyé spécial signale que plusieurs enfants victimes de prostitution ont engagé des actions contre le président de leur département, notamment dans les Bouches-du-Rhône et l'Essonne, pour n'avoir pas été protégés.
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