« Nous lançons l'alerte pour que tout le monde sache qu'en France, à l'heure actuelle, des petits garçons et des petites filles se prostituent en très grand nombre, dans l'inaction totale des présidents de département », dénonce l'avocat Michel Amas qui défend une trentaine de dossiers à la demande des familles, comme le rapporte France info, et qui attaque devant la justice trois présidents de département (Essonne, Yvelines et Bouches-du-Rhône). Il s'agit de recours pour faute en responsabilité.
Selon le rapport Santiago sur la protection de l'enfance, 15 000 enfants seraient victimes de prostitution, dont une majorité d'enfants placés.
Dans la foulée de cette mise en cause, le président du conseil départemental de l'Essonne, François Durovray, a annoncé le lancement d'une enquête administrative pour savoir si « toutes les conditions de sécurité et de protection des enfants sont réunies ». Et l'élu LR de préciser que le nombre d'enfants pris en charge par l'Essonne a augmenté de 40 % en dix ans (3 866 mineurs et jeunes majeurs).
Cette situation fait également réagir le syndicat Interco CFDT qui dénonce « les coupes dans les budgets des départements et de la justice ». Et d'ajouter : « La CFDT réclame la création d’un baromètre trimestriel pour suivre les mesures de placement (administratif et judiciaire) en établissement ou en milieu ouvert, un suivi des mesures non exécutées, les délais de mise en œuvre, le traitement des informations préoccupantes, les actions de prévention mises en place. »
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