Depuis quelques mois, le directeur général de l'association Aurore s'était mis en retrait de ses activités professionnelles, laissant les clés de l'association à Florian Guyot. Éric Pliez se préparait à entrer dans l'arène politique, en se présentant comme tête de liste dans le 20e arrondissement de Paris sous les couleurs de la majorité sortante emmenée par Anne Hidalgo. Il avait déjà été candidat sur la liste Générations (le parti de Benoît Hamon lors des Européennes de 2019). Éric Pliez a rencontré un réel succès puisque la liste d'union des gauches et des écologistes a remporté cet arrondissement populaire avec 57 % des suffrages (face à trois autres listes dont une des Insoumis). Il devrait dans quelques jours devenir maire du 20e, à moins qu'Anne Hidalgo lui confie des responsabilités, sans doute sociales, à l'échelle de la ville.

En Meurthe-et-Moselle, le socialiste Mathieu Klein qui avait pris le relais de Michel Dinet, mort accidentellement en 2014, à la tête du département, était très sollicité sur les questions des politiques sociales. Avec Frédéric Bierry, son voisin du Bas-Rhin, et Jean-Luc Gleyze, président de la Gironde, entre autres, il faisait partie de ces élus départementaux ayant une vraie expertise des enjeux de l'insertion et du grand âge notamment (preuve d'une grande attention, le département a décidé le versement de 1 500 euros aux aides à domicile, une dépense totalement à sa charge). À l'occasion des municipales, Mathieu Klein a réalisé l'exploit de battre largement le sortant (55 % des voix) à la tête d'une liste mêlant la gauche et les écologistes. Nancy était dirigé sans discontinuer par la droite depuis 1945. Reste à savoir si l'expérience départementale va nourrir la gestion de la ville et de l'agglomération.