Alors que le décret du 5 septembre dernier encourage la création, au sein des pouponnières, de « services d'assistants familiaux », la pouponnière départementale de Meurthe-et-Moselle fait figure de pionnière en la matière.

Depuis 2020, celle-ci bénéficie en effet d'un service d’assistants familiaux d’urgence relais (Safur) : composé de six assistantes familiales (pour 10 places), celui-ci permet un accueil de type familial, plus sécurisant et plus individualisé, pour un temps donné (6 mois renouvelables). Il s'adresse à différents profils d'enfants, dont l'intérêt est de sortir du cadre collectif.

Parmi eux, les enfants qui manifestent des troubles somatiques ou psycho-affectifs au sein de la pouponnière. Rotation du personnel, bruit environnant, manque de repères stables… la vie en collectivité peut affecter fortement les tout-petits, et ce malgré tout le soin, l’attention et le professionnalisme des équipes.

« Quand elle est arrivée, elle ne s’exprimait pas ou que par des cris. Elle avait peur de tout, de nos chiens, de la voiture, du bruit de l’aspirateur… », raconte ainsi Gaëlle Préaux, assistante familiale du Safur, évoquant la petite qui lui a été confiée dans le cadre de ce dispositif. Un an plus tard, celle-ci, sécurisée, a fait d'énormes progrès. Et pourra bientôt rejoindre, avec sa sœur, un village d'enfants.

Les assistantes familiales rattachées au Safur bénéficient d’un accompagnement spécifique : elles ont accès au plateau technique de la pouponnière, participent aux réunions d’équipe, aux groupes d’analyse de pratique professionnelle, à des formations… « Nous sommes vraiment très bien accompagnées. Je me sens écoutée », confirme Axelle Pierrot qui a été agréée en novembre 2024 et accueille son premier enfant.

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