Après quelques mois d'accalmie, la situation semble se tendre dans de nombreux Ehpad. En tout cas, c'est la conviction du Cercle des proches aidants en Ehpad (CPAE), qui s'est constitué pendant la crise sanitaire pour alerter sur les privations de liberté.
« Tous les jours, des familles désespérées d'être privées de ce lien avec leur parent et de les voir « glisser » vers la mort à force de désespoir, font appel à nous et nous implorent de faire quelque chose », raconte le CPAE dans une lettre adressée aux autorités du pays. Le courrier cite les engagements de Brigitte Bourguignon du printemps dernier sur le « retour à une vie normale » et met en regard la situation actuelle : « Les résidents, y compris ceux qui ont reçu deux, voire trois doses de vaccin, se retrouvent enfermés dans leur chambre, privés des visites de leurs proches et des liens avec les autres résidents. »
Le CPAE considère que la situation est pire que dans les centres pénitentiaires où « les personnes condamnées ou détenues préventivement ne se voient pas privées de visite de leurs proches. » Aussi, demande-t-il au gouvernement de donner « des instructions claires et précises » aux agences régionales de santé (ARS) pour qu’elles refusent toute fermeture de portes d'Ehpad.
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