Venue de Nouvelle-Zélande, la méthode se diffuse désormais à travers la France, dans la protection de l’enfance et même au-delà. Une partie des travailleurs sociaux apprécient de pouvoir miser ainsi sur le pouvoir d’agir des personnes accompagnées.
« Je m’étais engagé dans ce métier pour ça ! » Voilà l’enthousiasme que peut provoquer la méthode de la conférence familiale, chez certains travailleurs sociaux… La réaction a été rapportée par Marie-Pierre Auger, une doctorante en sciences de l’éducation, au colloque organisé à Perpignan fin octobre, « Où va le travail social ? »
« Idéal démocratique »
Il est vrai que, pour secourir un enfant en danger, cette technique mise sur la capacité de l’entourage à « décider par et pour lui-même », plutôt que sur des institutions extérieures. Tout au plus un coordinateur est-il nécessaire pour mobiliser les proches, avant de les laisser chercher eux-mêmes une solution. De quoi réveiller, selon Marie-Pierre Auger, « l’idéal démocratique » à l’origine de bien des vocations pour le travail social – mais que, bien souvent, « la carrière a mené à rogner »…