Au troisième trimestre 2020, l’emploi associatif sanitaire et social est en hausse de 0,4 % par rapport à la même période en 2019, relève l’Uniopss dans sa dernière note de conjoncture économique. Alors que l’emploi a baissé dans les autres secteurs associatifs de 1,2 % du fait de la crise sanitaire, ce constat « montre la mobilisation forte du secteur [social et médico-social] et les pressions sur le recrutement pour répondre aux besoins des publics vulnérables et touchés par la Covid-19 », poursuit l’Union.

Cette mobilisation a d’ailleurs été reconnue par le gouvernement à travers la Prime Covid et les revalorisations du Ségur de la santé qui « ont constitué un signal important de l’État », reconnaît-elle. Elle rappelle toutefois que leur mise en œuvre « suscite l’insatisfaction, surtout pour les structures (…) non concernées malgré leur rôle essentiel » et met en avant les « risques d’impacts négatifs » en termes d’épuisement, de troubles psychosociaux, de fuite des professionnels vers d’autres secteurs, « alors que l’engagement des équipes pendant la crise supposerait au contraire une réelle reconnaissance ».

Dans ce contexte, « les défis à relever, non seulement pour préserver l’attractivité des métiers de ce secteur mais aussi pour assurer des réponses de qualité dans tout le champ du care, concernent les rémunérations et la qualité de l’emploi », conclut l’union, qui n’avait pas connaissance, lors de la publication de cette note, des arbitrages de la conférence salariale de 2021. Pas sûr que les chiffres annoncés par la Direction générale de la cohésion sociale (+ 1,2 %) répondent aux besoins de valorisation de ce secteur d’activité.

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