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Article27 août 2020
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La lutte contre les inégalités au programme de la rentrée scolaire

Des bourses revalorisées, des créations de postes d'AESH, un numéro vert pour les parents d'enfants handicapés... Si la rentrée scolaire est marquée par la crise sanitaire, elle comporte aussi quelques nouveautés pour les élèves défavorisés.

Face aux dizaines de journalistes dûment masqués et distancés, réunis dans le jardin du ministère de l'Éducation nationale pour cette conférence de presse de rentrée, Jean-Michel Blanquer en convient : cette année scolaire sera « particulière, du fait de la crise sanitaire ». Pour autant, promet-il, « l'école de la République ne sera certainement pas une variable d'ajustement » du Covid-19.

Bien au contraire, ajoute même le ministre de l'Éducation nationale : la pandémie lui semble légitimer davantage encore ses deux caps initiaux, « l'élévation du niveau général et la lutte contre les inégalités ». D'où le maintien de cette rentrée pour le 1er septembre, avec la règle, inédite, que tous « les adultes portent le masque, et les élèves aussi à partir de la 6e ».

La prime d'internat revalorisée

Si cette mesure sanitaire aura capté l'intérêt des médias, le programme de la lutte contre les inégalités, lui aussi, mérite de l'attention. Quels sont donc les efforts annoncés, le 26 août, pour les élèves défavorisés ? Pour les plus modestes, une augmentation de 100 euros de l'allocation de rentrée scolaire a déjà été versée en août.

Les crédits engagés pour les bourses de collège et de lycée doivent aussi progresser, de 2 % cette année. Quant à la prime d'internat, elle doit également être revalorisée dès septembre pour atteindre, par exemple, 423 euros pour les boursiers à l'échelon 6 du lycée – contre un précédent montant forfaitaire de 258 euros pour tous. Par ailleurs, se poursuit la distribution de petits-déjeuners dans les écoles, notamment dans les quartiers de la politique de la ville.

8 000 postes d'AESH

Et pour les 385 000 enfants confrontés à un handicap ? Pour eux, le déploiement de « l'école inclusive » se poursuit. Comme prévu, dès cette rentrée doivent être créés 8 000 nouveaux postes d'accompagnants d’enfants en situation de handicap (AESH). Et près des deux tiers des établissements scolaires, désormais, doivent être organisés en pôles inclusifs d'accompagnement localisé (Pial), afin de mieux mutualiser ces personnels.

Par ailleurs, doivent être ouvertes 350 unités localisées pour l'inclusion scolaire (Ulis) supplémentaires. « De plus en plus, ces élèves ouvrent les portes de l'école ordinaire », se félicite la secrétaire d’État chargée des personnes handicapées, Sophie Cluzel, également présente à cette conférence de presse de rentrée.

Un numéro vert pour les familles

De nouveaux dispositifs sont également proposés aux familles cette année, avec un numéro vert, le 0 805 805 110, ainsi que des commissions d'affectation spécifique, dans chaque département, pour trouver des réponses aux élèves sans solution de scolarisation.

Dès lors, pourquoi plus de 500 enfants restent-ils encore sans réponse satisfaisante, selon un recensement de l'Unapei, et ce, malgré l'engagement d’Emmanuel Macron d’une rentrée ne laissant « aucun enfant sans solution » ? « J'invite ces parents à appeler rapidement ce numéro vert », répond en aparté Sophie Cluzel, derrière son « masque inclusif » transparent. Et la secrétaire d'État chargée des personnes handicapées compte sur l'Unapei pour leur passer le message.

 La conférence de presse de rentrée de Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Education nationale. Olivier Bonnin
OlivierBONNIN
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