En 2020, année phare du Covid, les expulsions locatives avaient été en grande partie suspendues : seules 3 500 avaient été enregistrées. Cette année, la trêve hivernale des expulsions a été prolongée jusqu’au 31 mai, mais depuis, le mouvement a repris de plus belle. Selon les chiffres du ministère du Logement, au 30 septembre, déjà 6 600 ménages avaient quitté leur logement et le chiffre devrait être porté à 8 000 d'ici fin octobre, début de la trêve hivernale des expulsions (1er novembre).
La Fondation Abbé Pierre met en avant le nombre très important d'expulsions sèches, en contradiction avec l'instruction ministérielle d'avril 2021 qui conditionne les expulsions à l'existence d'une solution de relogement ou d'hébergement. Comparant avec l'issue de la crise économique de 2008, qui avait vu une recrudescence des expulsions, la Fondation redoute une explosion de celles-ci en 2022. Une fois encore, elle demande aux pouvoirs publics une vraie stratégie de prévention des expulsions qui passe notamment par un renforcement des aides au logement.
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