Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a annoncé ce 26 novembre la fermeture des centres éducatifs fermés (CEF). Ces structures, conçues comme dernière alternative à la prison pour les mineurs délinquants, seront progressivement transformées en foyers d'éducation renforcée.

« Le modèle s'est épuisé et ne tient pas ses promesses », a constaté le garde des Sceaux Gérald Darmanin lors des Rencontres de la justice des mineurs à Paris, ce 26 novembre. Les centres éducatifs fermés (CEF) « ont brouillé la frontière entre la détention et l'éducation » et « n'ont jamais constitué l'alternative à l'incarcération voulue par le législateur », a-t-il estimé.

Un mois plus tôt, le ministre avait envoyé une lettre aux agents de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), annonçant vouloir une « remise à plat » de l'efficacité des CEF. Aujourd'hui, il va plus loin en annonçant un moratoire sur les nouveaux CEF.

Un constat d'échec

Le garde des Sceaux s'appuie sur le rapport Santiago et la mission de l'inspection générale de la justice (IGJ) qui a pointé l'inefficacité des CEF. Dans un rapport de l'IGJ remis en juin 2025, les inspecteurs reconnaissaient « l’engagement des intervenants en CEF », tout en déplorant de graves insuffisances : « Les activités de jour sont trop souvent occupationnelles, les heures d’enseignement scolaire insuffisantes et la prise en charge de la santé trop inégale ».