Reconduit à la tête du ministère de la Justice sous le gouvernement Lecornu II, Gérald Darmanin a fait part de ses objectifs pour les prochains mois dans une lettre du 13 octobre adressée à ses agents.
Il y confirme plusieurs mesures annoncées en août aux personnels de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), notamment la création d'une « ordonnance de sûreté de l'enfant », permettant d'assurer une protection immédiate dès le signalement de faits graves le mettant en danger par l'un de ses parents.
Autre impératif : « refonder les parcours au sein de l'aide sociale à l'enfance (ASE) » et « clarifier l'autorité parentale pour lever les blocages insupportables du quotidien ». Pour le garde des Sceaux, l'institution judiciaire devra tenir une « place centrale dans le pilotage de cette politique, en étroite collaboration avec les départements ».
Par ailleurs, il se montre ferme concernant la justice des mineurs, qui doit « évoluer pour répondre plus rapidement et plus fermement aux actes les plus violents ». Le ministre souhaite également une « remise à plat » de l'efficacité des centres éducatifs fermés (CEF).
De façon générale, Gérald Darmanin veut porter « une réforme ambitieuse de la justice pénale ». Son ministère planche ainsi sur un projet de loi « visant à assurer une sanction utile, rapide et effective (PJL SURE) qui aura pour but d'améliorer l'efficacité, la cohérence et la crédibilité de notre justice criminelle et correctionnelle ».
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