« Donner un cadre réglementaire à l'assistance sexuelle est une démarche essentielle. » Rassemblant de grandes organisations comme l'APF France handicap et l'AFM-Téléthon et des personnes physiques, Ch(s)ose – pour Collectif Handicaps et Sexualités OSE – publie un manifeste pour plaider en faveur de cette évolution réglementaire.
Le fait de sortir du flou juridique permettrait de réduire les « risques de violence, d’abus et d’exploitation auxquels certaines de ces personnes peuvent être exposées ».
La rémunération des assistants sexuels revêt « une importance fondamentale » car elle garantit « une distinction claire entre la relation professionnelle et les relations amicales ou amoureuses ».
Un cadre légal aurait aussi l'avantage de prévoir des normes de formation : Ch(s)ose prône 140 heures de formation initiale pour devenir assistant sexuel. Cette activité ne pourrait s'exercer qu'à temps partiel.
Le plaidoyer examine également le bénéfice que l'assistance sexuelle pourrait apporter selon le type de handicap. Exemple : « une personne autiste qui éprouve une hypersensibilité sensorielle pourrait apprendre à gérer des contacts physiques intimes de manière progressive ».
Enfin, il propose une ébauche de cadre à cette activité. Les rencontres entre un bénéficiaire et un assistant sexuel seraient financées par la PCH. Les prestataires seraient agréés par une commission nationale sur la base d'un cahier des charges. La réception des demandes et la formulation des besoins seraient assurées par des pairs-aidants et des professionnels formés à l'écoute.
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