Interrogé sur RTL, le 30 juin, sur la question du désengorgement des prisons, le ministre de la Justice a lancé une proposition inattendue.
Outre la possibilité de placer quelques centaines de détenus dans les prisons espagnoles et allemandes, Gérald Darmanin a suggéré de s'intéresser aux « Ehpad fermés ». « Je pourrais [les] modifier pour pouvoir très rapidement y mettre des détenus », a précisé le garde des Sceaux qui suggère d'en faire des « prisons à taille humaine pour ceux qui ne représentent pas de dangerosité pour l'extérieur ».
Cette proposition iconoclaste a été mal reçue par le président du Syndicat national des établissements, résidences et services d'aide à domicile privés pour personnes âgées (Synerpa), qui représente des Ehpad privés, très majoritairement commerciaux.
« Laisser entendre qu’on pourrait transformer des Ehpad en prisons donne le sentiment que nos établissements seraient des lieux semi-fermés, facilement convertibles en lieux de détention. Cette image est en décalage complet avec l’engagement de la filière pour faire des Ehpad des lieux de vie ouverts aux familles et sur leur environnement, assurant des missions de plus en plus variées », a ainsi estimé Jean-Christophe Amarantinis.
Ne cachant pas son « indignation », le patron du Synerpa demande au gouvernement qu'il « soit pleinement mobilisé pour soutenir le secteur et empêcher les Ehpad de fermer. »
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