Lors de son 24e congrès, le Synerpa va demander aux pouvoirs publics de s'engager véritablement pour le secteur du grand âge en reconnaissant davantage les métiers. Les premiers résultats d'une enquête de satisfaction en direction des résidents, de leurs proches et des salariés y seront présentés.
Se retrouver dans le Sud pour ne pas perdre le nord… c'est un peu le pari du Syndicat national des établissements, résidences et services d'aide à domicile privés pour personnes âgées (Synerpa), qui organise son 24e congrès le 12 juin à Mandelieu-la-Napoule sur la Côte d'Azur.
En effet, pour un syndicat professionnel qui regroupe essentiellement les acteurs commerciaux du secteur du grand âge, la situation est loin d'être radieuse.
Lors d'une conférence de presse, le 11 juin, son président Jean-Christophe Amarantinis a fait le tour des différents sujets de préoccupation de son organisation qui revendique 2 000 adhérents, dont les plus grands groupes comme Clariane, Emeis ou DomusVi.
400 000 embauches d'ici 2030
En termes de perspective, le Synerpa s'inquiète du fait que le pays ne se prépare pas à faire face à l'explosion démographique des très âgés à l'horizon 2030. « Nous aurons besoin de 400 000 embauches alors même qu'aujourd'hui, 80 % de nos établissements rencontrent des difficultés fortes de recrutement. » Jean-Christophe Amarantinis avance le chiffre de 10 à 15 % de postes vacants dans les Ehpad, dès lors occupés par des intérimaires ou des CDD.