Plus d'un an après son déploiement, le contrat d'engagement jeune (CEJ) fait l'objet d'un nouveau bilan d'étape, signé cette fois de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas).
Avec 301 725 jeunes intégrés à la fin janvier 2023, la dynamique est « incontestable », estiment les auteurs, qui y relèvent « une surreprésentation importante des jeunes non diplômés », comme les pouvoirs publics l'espéraient, ainsi que des « demandeurs d'emploi handicapés ».
Il reste que 70 % de ces jeunes étaient déjà suivis par le service public de l'emploi, ce qui pose la question de la « capacité du dispositif à prendre en charge l'intégralité » des 900 000 « ni en emploi, ni en études, ni en formation » (Neef). Et selon les inspecteurs, les « ambitions d'insertion professionnelle à court terme » du CEJ le rendent « sans doute moins accessible » pour les plus en difficulté.
Mais il est encore « prématuré » d'évaluer l'impact de ce dispositif lancé en mars 2022. L'Igas s'en tient, à ce stade, à proposer des « ajustements », après que le CEJ a été déployé simultanément par les missions locales et par Pôle emploi, entraînant « une mise en concurrence des opérateurs qui a mis à mal » leurs efforts passés de coopération.
Enfin, les inspecteurs tirent plusieurs « enseignements » qui pourront éclairer le projet de France travail. Notamment, le mécanisme de sanction prévu avec le CEJ « apparaît aujourd'hui inadapté et inefficace » : mieux vaudrait laisser « plus de latitudes aux conseillers du simple avertissement à la suspension ».
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