Si le décret du 5 septembre relatif à l'accueil en pouponnière « représente une avancée indéniable et salutaire, il ne saurait masquer les insuffisances et les ambiguïtés qui subsistent », alerte le Groupe national des établissements publics sociaux et médico-sociaux (Gepso) dans un communiqué diffusé le 19 septembre.
« Des évolutions, rares en protection de l’enfance, [...] doivent être saluées », telles que l'instauration de nouveaux ratios d’encadrement et l’accompagnement financier de 35 millions d’euros annoncés.
Toutefois, « cette réforme reste incomplète », selon le Gepso, qui dénonce par ailleurs une « méthode de concertation précipitée ». Il déplore en particulier l'« absence de limitation du nombre d’enfants par unité [de vie] », ainsi que le « manque de clarté entre les missions de soutien à la parentalité, de visites médiatisées et d’accompagnement quotidien ».
Par ailleurs, souligne-t-il, pour que les objectifs visés par le décret soient effectifs, comme la limitation dans le temps des durées d'accueil, « il sera indispensable de garantir des lieux d’accueil en nombre suffisant et diversifiés, de renforcer la formation des professionnels ainsi que les accompagnements à domicile lorsqu’un retour auprès des parents est préconisé ».
« Seule une action cohérente et structurée permettra de transformer cette évolution réglementaire en un réel changement de pratiques, au bénéfice des enfants accompagnés », avance le Gepso.
À lire également :