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Article09 avril 2020
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Covid-19 : des places d'hébergement et une ligne d'écoute pour les conjoints violents

Alors que les interventions des forces de l'ordre pour violences conjugales ont augmenté d'un tiers la première semaine du confinement, l'exécutif mise sur l'écoute et l'éloignement des conjoints violents.

Effet pervers du confinement, les violences conjugales ont flambé depuis le début de la crise sanitaire. Rien que lors de la première semaine, les interventions des forces de l’ordre suite à des signalements ont augmenté de 32 % en zone de gendarmerie et de 36 % à Paris, selon les chiffres révélés par Christophe Castaner sur le plateau de France 2, le 26 mars.

2 200 appels par semaine au 3919

Depuis, les dispositifs visant à protéger les victimes et leurs enfants se multiplient, comme la possibilité de signaler les faits en pharmacie ou encore de donner l'alerte en envoyant un SMS au 114.

Le numéro 3919, mis à disposition des victimes, est quant à lui toujours en fonction. Depuis le 23 mars, plus de 2 200 appels sont reçus chaque semaine, selon un communiqué de Solidarités Femmes, qui gère le dispositif. Habituellement, le nombre d'appels est inférieur à 1 500 par semaine.

Une ligne pour les auteurs de violence

Le gouvernement a également mis en service un numéro d'écoute à destination des conjoints sur le point de passer à l'acte (le 080 19 019 11). La ligne, gérée par la Fédération nationale d'accompagnement des auteurs de violences (Fnacav), est accessible tous les jours de 9 heures à 19 heures. L'objectif, selon la Fnacav : écouter ces hommes et les « aider à trouver les nécessaires compromis à réaliser pour pouvoir continuer » (sic).

Évincer les conjoints violents du domicile

Parallèlement, l'exécutif a lancé un dispositif temporaire d’hébergement à destination des conjoints violents évincés du domicile conjugal durant le confinement.

Le parquet, les enquêteurs ou le juge aux affaires familiales pourront contacter l’association Groupe SOS Solidarités, en charge du dispositif, qui se chargera de trouver l’hébergement, en lien avec le service intégré d'accueil et d'orientation (SIAO), et de procéder à toutes les démarches nécessaires. À défaut de place d'hébergement, des nuitées hôtelières pourront être envisagées.

« Une coordination sera aussi mise en place avec les acteurs spécialisés dans le suivi des auteurs (Fédération Citoyens et Justice et FNACAV) pour permettre le suivi des prévenus placés sous contrôle judiciaire », précise le ministère de la Justice.

DianePOUPEAU
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