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Article25 mars 2020
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Covid-19 : consignes aux établissements autorisés en psychiatrie

Les établissements de psychiatrie sont invités à modifier leur organisation pour augmenter leur capacité de réponse en ambulatoire, notamment pour éviter des passages aux urgences. L’accueil téléphonique doit être renforcé, notamment dans les centres médico-psychologiques.

Le contexte sanitaire n'est pas sans conséquences sur la santé mentale des personnes souffrant de troubles psychiques, mais aussi pour l'ensemble de la population. Pour gérer au mieux la situation et une potentielle augmentation des besoins de soins en psychiatrie, le ministère des Solidarités et de la Santé a transmis, le 22 mars, ses consignes aux établissements autorisés en psychiatrie. Ce document s'adresse aux structures intervenant en psychiatrie générale et en psychiatrie infanto-juvénile.

Cellule de crise

Une cellule de crise doit être mise en place au sein de chaque établissement. Elle est placée sous la responsabilité du directeur et du président de la commission médicale d'établissement. Cette cellule est notamment chargée de diffuser régulièrement auprès du personnel hospitalier les recommandations émises en fonction de l’évolution de la crise et des directives en vigueur.

Prise en charge individuelle à distance

S'agissant de la prise en charge des patients, le ministère précise que les établissements doivent modifier leur organisation pour renforcer leur capacité de réponse en ambulatoire, ce afin d'éviter des passages aux urgences mais aussi pour protéger leurs patients et les professionnels de la propagation du Covid-19.

Pour ce faire, les professionnels sont notamment invités à privilégier une réponse téléphonique, la téléconsultation (ou toute autre solution de visioconférence), dans le cadre d'une prise en charge individuelle. Les prises en charge de groupe et les activités sont pour leur part suspendues, ce pour limiter le risque de propagation virale.

Fermeture des salles d'attente

Lorsque la venue des patients sur site est nécessaire, elle est organisée de façon à éviter les temps d’attente au sein des salles d’attente et la concentration de personnes dans la structure. Les salles d’attente pourront d'ailleurs être fermées. Dans ce cas, les patients seront invités à attendre à l’extérieur, dans le respect des gestes barrières.

Accueil téléphonique dans les CMP

En parallèle, l’accueil téléphonique doit être renforcé et organisé dans les centres médico-psychologiques (CMP) pour que les personnes en situation de détresse psychique puissent obtenir une réponse. L'objectif consiste à « prévenir les décompensations et les prises en charge en urgence en situation de crise ».

Concentrer les moyens en personnel sur la continuité des soins

S'agissant de la gestion des personnels, les établissements peuvent décider de la fermeture de certaines structures ambulatoires « pour concentrer les moyens en personnels et anticiper une hausse éventuelle de l’absentéisme des professionnels indispensables à la continuité des soins ».

Partenariat entre établissements

Un partenariat entre les établissements de santé, les établissements médico-sociaux et sociaux et les établissements autorisés en psychiatrie « est attendu pour organiser une offre de soutien pour les personnels et les familles ».

Aménagement des hospitalisations

Le ministère rappelle également « qu’un séjour hospitalier doit s’interrompre dès lors qu’il est possible d’organiser le suivi du patient en ambulatoire ». Dans ce cas, les patients sortent avec un programme de suivi adapté. Des attestations de déplacement dérogatoire leur sont communiquées pour leur permettre d’honorer les rendez-vous médicaux prévus au CMP.

Il est à noter que les sorties sont définitives, les autorisations de sortie de courte durée n'étant plus autorisées pour éviter les allers-retours entre le domicile et l’hôpital.

Éviter les regroupements

Quand la sortie n'est pas envisageable, il est demandé aux établissements d’éviter la concentration et le regroupement des patients dans les unités de soins et dans les espaces de déambulation de l’établissement. Les cafétérias, relais H et maisons des usagers sont fermés.

Les visites suspendues

Dans le même esprit, les visites des familles et des proches, sauf avis médical contraire, sont interdites au sein de l’unité et dans l’enceinte de l’établissement. Les communications téléphoniques ou vidéo/visio avec les proches et l’entourage sont, en revanche, facilitées.

Soins sans consentement : pas de dérogation

Le ministère apporte également une précision de taille : quand bien même certains établissements rencontrent des difficultés à obtenir des certificats médicaux justifiant l’entrée ou le maintien en soins sans consentement, « il ne peut en aucun cas être dérogé à ces exigences, même en période épidémique ».

Mise en place d'unités Covid-19

La fiche aborde, enfin, la question de la prise en charge des patients infectés par le virus. À ce titre, des unités Covid-19 doivent être mises en place, la fiche proposant plusieurs pistes d'organisation. Ces unités doivent bénéficier d’une équipe soignante dédiée dotée d’une formation spécifique.

DianePOUPEAU
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