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Article25 mars 2020
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Coronavirus : les recommandations aux ESMS sont mises à jour

Pour tenir compte du passage, depuis quelques jours, à la phase épidémique du Covid-19, le gouvernement a actualisé ses consignes en direction des établissements et services médico-sociaux (ESMS).

Dans le cadre de l'épidémie de Covid-19, le ministère des Solidarités et de la Santé diffuse une fiche du 20 mars qui actualise ses consignes sur la conduite à tenir dans les établissements et services médico-sociaux (ESMS) pour tenir compte du passage au stade 3, dit stade épidémique (avec circulation active du virus). Ce document annule et remplace les mesures de gestion transmises le 13 mars, préconisées lors du stade 2.

En effet, expliquent les pouvoirs publics, « la stratégie sanitaire est différente. Elle passe donc d’une logique de détection et de prise en charge individuelle à une logique d’action collective ».

La fiche vise l’ensemble des structures sociales et médico-sociales accueillant ou accompagnant des personnes âgées ou handicapées (Ehpad, Saad, Ssiad, résidences autonomies, FAM, MAS, IME, SAVS, Sessad, Samsah...).

Renforcer la coopération avec les établissements de santé

Les ESMS doivent renforcer, dans le cadre de l'activation des plans bleus, leurs coopérations avec les établissements de santé situés à proximité. L’objectif est de favoriser les échanges de bonnes pratiques et d’informations et de fluidifier les transferts de patients (filière d’admission directe sans passage aux urgences par exemple).

Concrètement, il est impératif que l’établissement anticipe, lorsque le bâtiment le permet, la façon d’organiser un secteur dédié à la prise en charge de patients Covid-19. 

Visites suspendues

La fiche rappelle que dans les Ehpad et les USLD, comme dans les structures d’hébergement accueillant des enfants et des adultes en situation de handicap, l’intégralité des visites de personnes extérieures à l’établissement est suspendue. Afin de garantir l’efficacité de cette mesure, les sorties collectives ainsi que les sorties individuelles et temporaires des résidents sont également suspendues intégralement jusqu’à nouvel ordre.

Des exceptions pourront être décidées pour des cas déterminés par le directeur d’établissement, sur la base des préconisations locales délivrées par l’ARS et la préfecture, éclairées par les lignes directrices nationales communiquées le 14 mars 2020. 

Repérage des cas suspects

En raison de la fragilité des résidents (âge, comorbidités, vie en collectivité), tout syndrome grippal ou rhinopharyngé doit faire l’objet d’investigations systématiques. Si le patient présente des signes de gravité, le personnel de l’établissement contacte sans délai le Samu centre 15 pour orientation du patient.

Les cas suspects ne présentant pas de critères de gravité, doivent faire l’objet sans attendre de mesures d’isolement et de protection et être rapidement évalués par le médecin coordonnateur ou le médecin traitant. 

Dépistage

Conformément à la doctrine sur les prélèvements biologiques mise en place en phase 3, seuls les trois premiers patients résidant en Ehpad et en structures d’accueil en internat pour personnes en situation de handicap avec un tableau clinique évocateur de Covid-19 font l’objet d’un prélèvement.

Celui-ci vise à confirmer la présence d’un foyer infectieux de Covid-19 dans un contexte d’infection respiratoire d’allure virale ou bactérienne.

Le prélèvement sera alors réalisé soit au sein de la structure médico-sociale dans laquelle se trouve le cas suspect, soit à domicile en fonction de l'état clinique du patient et des capacités locales de prélèvement.

Professionnels du domicile

En cas de suspicion chez une personne accompagnée à domicile, le professionnel prévient immédiatement le médecin référent/traitant ou le Samu centre 15 si cette personne présente des signes de gravité. Il prévient également le proche aidant de la personne en lui demandant d’informer tous les professionnels en charge de la personne. Enfin, il informe son employeur et joint par mail ou téléphone les autres professionnels dont il a les coordonnées pour partager cette information.

Si le professionnel ne dispose pas des coordonnés du proche aidant et des autres intervenants, il laisse un mot dans le carnet de liaison ou sur une feuille libre au domicile. 

Prise en charge des patients

L’ARS doit être informée systématiquement de toute contamination de 2 cas ou plus Covid-19 au sein de l’établissement. La confirmation de 3 cas positifs Covid-19 permet de caractériser un cas groupé.

Les patients présentant des formes sévères et critiques sont pris en charge dans les établissements de santé habilités Covid-19 (1ère et 2e ligne, voire 3e ligne). La décision de transfert vers un établissement de santé ne peut être prise que par un médecin du Samu centre 15.

En cas d’hospitalisation, les établissements de santé peuvent mobiliser l’expertise des personnels des établissements et services médico-sociaux pour l’adaptation de la prise en charge aux spécificités des personnes en situation de handicap ou en perte d’autonomie.

La prise en charge des cas suspects et confirmés ne présentant pas de critères de gravité doit être assurée en priorité au sein des structures sociales et médico-sociales pour les personnes qui y résident ou à domicile afin de ne pas saturer les établissements de santé. 

Le médecin coordonnateur peut assurer la prise en charge des patients non graves

Le rôle des médecins coordonnateurs dans le suivi des malades confirmés en Ehpad doit être renforcé. Pour rappel, le médecin coordonnateur a un pouvoir de prescription générale dès lors qu’il y a urgence et lors de la survenue de risques exceptionnels, comme le déclenchement du stade épidémique.

Il est donc possible de demander au médecin coordonnateur d’assurer la prise en charge des patients non graves à l’Ehpad, l’orientation des cas sévères et critiques vers le système de soins et d’assurer un retour de patients malades en Ehpad en faisant le lien avec le milieu hospitalier et en particulier en recourant à l’hospitalisation à domicile (HAD). 

Dans le secteur du handicap, « pour sécuriser les relations avec les familles et l’hôpital, il est utile que chaque direction désigne un médecin coordonnateur en responsabilité de la prise en charge médicale et des orientations médicales pendant la gestion de crise », précise le ministère. Le cas échéant, un organisme gestionnaire peut se rapprocher d’un autre organisme gestionnaire pour mettre en place cette fonction de manière partagée entre deux établissements. 

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