Les travailleurs sociaux sont appelés à manifester dans toute la France jeudi 15 mai sous différentes bannières. Le collectif des "400 000" alerte sur la crise dans la protection de l’enfance quand collectifs et syndicats vont défiler contre "la casse du travail social". Si ces combats peuvent sembler convergents, les cortèges – à quelques exceptions près – seront bien distincts.
Un mois et demi après la journée de grève du 1er avril qui a, à l’initiative de l’intersyndicale et de collectifs de travailleurs sociaux, mobilisé plusieurs milliers de professionnels dans toute la France, une nouvelle journée de grève et de rassemblements est prévue ce jeudi 15 mai.
Mais cette fois-ci, les appels émanent de diverses organisations avec des mots d’ordre considérés comme convergents pour certains mais divergents pour d’autres.
« Casse des métiers »
D’un côté, des collectifs de travailleurs sociaux, des syndicats CGT locaux et la Fédération Sud santé sociaux, ont lancé, dans la foulée de l’appel des 12e rencontres nationales du travail social en lutte de janvier dernier, des actions « contre la casse » des métiers du travail social du 12 au 16 mai avec « un point d’orgue » le 15 mai.
De l’autre, ce même 15 mai, le collectif des « 400 000 » qui regroupe des associations, fédérations et acteurs de la société civile, organise, dans huit grandes villes, des rassemblements pour appeler les pouvoirs publics à prendre des mesures urgences dans le champ de la protection de l’enfance.
Mais si dans les deux cas, on incrimine les coupes budgétaires, les suppressions de postes ou la dégradation des conditions de travail, les deux mouvements communiquent de façon distincte, voire en opposition à l’autre.