Détaillant ses annonces visant à étoffer les compétences des départements dans le champ social, médico-social et sanitaire, le Premier ministre envisage de leur donner les pleins pouvoirs en ce qui concerne le maintien à domicile des personnes en perte d'autonomie.
Dans une lettre adressée aux présidents de conseil départemental le 24 novembre, le Premier ministre Sébastien Lecornu précise les annonces faites le 14 novembre concernant un élargissement des compétences des départements, dans le domaine social et médico-social.
Si son courrier ne mentionne pas explicitement les agences régionales de santé (ARS) – alors qu'il a déclaré à Albi que le « temps est venu de [les] réformer », pour donner plus de place aux départements –, elles seront d'une façon ou d'une autre impactées par ces bouleversements, puisqu'elles gèrent en partie le volet médico-social.
Ce mouvement se réalisera dans le cadre de la réforme de l'État, portée par le projet de loi sur la décentralisation, qui devrait être présenté en décembre.
Si les mesures ont le soutien de François Sauvadet, président de Départements de France, elles soulèvent les critiques des organisations représentant les structures du secteur du grand âge et du handicap (Fehap, Fnadepa, Nexem, Gepso, APF France handicap, Uniopss, UNA…).
« Collectivité des solidarités »
Première étape : le Premier ministre veut « faire du département la collectivité des solidarités ».

