« Alors même que la quasi-totalité du secteur social ou médico-social a bénéficié de la compensation du Ségur, les intervenantes et intervenants socio-judiciaire sont toujours en attente d’une réponse du ministère de la Justice sur la prime qui devrait être versée depuis le 1er janvier 2024 », rappelle la Fédération nationale des associations socio-judiciaires Citoyens & Justice.
Pour l'organisation, cette absence de réponse conduit à « une dégradation de la situation des associations alors que le coût total de cette charge supplémentaire [...] est estimé à 8 millions d’euros ».
Résultat, en interne, les associations sont confrontées « à un climat social très dégradé, et en externe, à des difficultés de recrutement et d’attractivité du secteur ».
En effet, les écarts de salaires s'élèvent « à 300 € par mois avec les autres métiers du social, voire 800 € par mois avec les conseillers pénitentiaires d’insertion et de probation », déplore-t-elle.
Alors qu'à cette situation s'ajoutent « des retards conséquents de versement des frais de justice des associations », « c’est toute la trésorerie de ces dernières qui se trouve grandement fragilisée, et leur avenir compromis pour certaines », alerte la fédération.
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