C'est une histoire assez insolite qui vient de se dérouler dans la Drôme. Le conseil départemental qui avait pris en 2022 une délibération favorable au projet « territoires zéro chômeur de longue durée » (TZCLD) autour de Dieulefit, une région rurale tout au sud du département, a fait volte-face.
Une faute de frappe dans le compte rendu de la délibération initiale obligeait à une nouvelle consultation de ce conseil départemental dirigé par Marie-Pierre Mouton (LR). Celui-ci a décidé de retirer son soutien au projet qui, dès lors, ne pourra être validé fin 2024 comme le prévoit la loi…
Devant un tel gâchis, quatre élus locaux, dont deux maires, ont observé une grève de la faim entre le 4 et le 9 décembre. Ils ont décidé de l'arrêter après cette nouvelle délibération du conseil. « Le département explique qu'il est asphyxié financièrement, nous indique Philippe Berrard, l'un des maires grévistes de la faim. Dans le cadre du projet TZCLD, le département devait financer chaque nouveau salarié à hauteur de 3 000 € par an. Or, l'accompagnement des allocataires du RSA coûte plus cher au département. Notre projet constituait donc une opération blanche pour le département. »
Les élus et tous ceux qui se sont impliqués pendant quatre ans pour faire advenir ce projet (qui fonctionne déjà sur un autre territoire drômois) sont particulièrement déçus pour les vingt chômeurs qui s'étaient préparés à signer un CDI en janvier prochain. Le chômage de longue durée va se prolonger pour eux.
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