Pour fêter ses trente ans d'engagement contre la pauvreté, le collectif Alerte a proposé une matinée de réflexion associant victimes de la pauvreté, militants, responsables associatifs et chercheurs. L'occasion notamment de s'interroger sur le retour à l'activité présenté par les pouvoirs publics comme la clé de sortie de la pauvreté.
Alors même que des voix s'élèvent de nouveau pour, au nom de la simplification et des économies budgétaires, supprimer le Conseil économique, social et environnemental (Cese), le collectif Alerte a choisi d'y célébrer le 22 novembre son 30e anniversaire.
Comme l'a rappelé Marie-Aleth Grard, présidente d'ATD Quart-Monde, c'est devant cette « troisième chambre de la République », celle de la société civile, qu'avait été adopté le rapport présenté en 1987 par Joseph Wresinski sur la grande pauvreté.
Du rapport Wresinski au RMI de Rocard
À cette occasion, plusieurs intervenants ont célébré les vertus du temps long pour penser les évolutions de la société et espérer inspirer les décideurs. « Le rapport Wresinski, rappelle Marie-Aleth Grard, a demandé deux ans de travail et rencontres avec des gens vivant dans la pauvreté. Il a inspiré la création du RMI par Michel Rocard en 1988. Aujourd'hui, il faut reprendre le temps d'évaluer les politiques. »