En attendant que de nouveaux territoires soient retenus dans le cadre de la seconde loi sur les « Territoires zéro chômeur de longue durée » (TZCLD), le Fonds d'expérimentation publie le bilan qu'il tire des dix premiers territoires.
Le projet TZCLD est de proposer une exhaustivité en matière de recrutement, c'est-à-dire que tous les chômeurs de longue durée peuvent intégrer les entreprises à but d'emploi (EBE). La réalité est un peu plus compliquée car « toutes les situations de privation d'emploi ne trouvent pas une solution dans une intégration en EBE. » Sur les dix territoires, seules 300 à 400 personnes privées durablement d'emploi (PPDE) sont en attente d'une entrée en EBE. Mais le document précise que certaines EBE ont été « confrontées aux limites de leur capacité à intégrer de nouveaux salariés. »
La conception TZCLD de l'insertion professionnelle s'oppose à la logique par silos du service public de l'emploi autour de catégories prioritaires (jeunes de moins de 25 ans, allocataires du RSA, etc.). Là, l'emploi est destiné à toute PPDE. Parmi les partenariats, celui avec l'Agefiph a été essentiel car un petit quart des salariés des EBE sont en situation de handicap.
Un point important concerne la coconstruction des emplois avec les PPDE : à l'EBE de Thiers, c'est le cas pour trois quarts des activités créées. L'expérience montre également que l'on trouve suffisamment de travaux utiles sur des territoires de 4 000 à 5 000 habitants pour les chômeurs de longue durée. Le rapport indique que « les activités développées par les EBE contribuent à l'accélération des politiques publiques notamment dans les champs de la solidarité, de la cohésion sociale ou de la transition écologique. » Autant d'enseignements encourageants pour les territoires qui vont se lancer dans quelques mois.
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