C'est un angle original que développent les Petits frères des Pauvres dans un communiqué relatif au projet de loi sur les retraites. « Le projet de réforme risque de fragiliser encore plus et mettre à mal l’immense travail de cohésion sociale et de solidarité mené par l’ensemble du secteur associatif grâce à l’engagement bénévole. » En effet, le prolongement de deux ans de la période d'activité pourrait aboutir mécaniquement à vider les associations de bénévoles, alors même que depuis le Covid, le recrutement est plus difficile.
D'autre part, les Petits frères des Pauvres s'inquiètent d'un risque d'appauvrissement des seniors. Du fait d'un taux d'emploi très faible des 55-64 ans, le nombre de « seniors sans emploi ni retraite » risque d'augmenter. Et parmi eux, ou plutôt elles (majorité de femmes), un tiers vivent sous le seuil de pauvreté. L'association pointe aussi le risque de fragilisation des métiers de l'humain déjà affectés par les accidents du travail et la pénibilité.
Un seul point est salué : le projet de pension minimum à 1 200 €, « à condition toutefois que les critères d’éligibilité ne restreignent pas drastiquement le nombre de personnes concernées. »
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