Les juridictions financières auscultent, dans un rapport, les effets de leurs dernières recommandations aux départements en matière d'aide sociale à l'enfance. Elles se réjouissent de nombreuses mises en œuvre, et notamment de créations de places.
Et si les magistrats financiers étaient des intervenants précieux pour la protection de l’enfance ? L’idée est en tout cas suggérée par la Cour des comptes et par les chambres régionales et territoriales des comptes (CRTC), dans leur nouveau rapport annuel de suivi de leurs recommandations, rendu public le 17 mai.
Il est vrai que ces juridictions financières avaient publié en 2020 un rapport critique sur « la protection de l’enfance, une politique inadaptée au temps de l’enfant », au terme d’une enquête menée auprès de plus de 75 acteurs, à travers une trentaine de territoires. Or les quelque 150 recommandations, nationales et locales, qu’elles en avaient tirées, s’avèrent avoir produit quelques effets.
Des recommandations à 19 départements
Le rapport, à vrai dire, n’explore pas les suites des 10 préconisations de la Cour des comptes, parmi lesquelles figurait, par exemple, la suppression du Conseil national de la protection de l’enfance – qui vient justement d’être renouvelé. L’attention ne se porte ici que sur les effets des presque 140 recommandations adressées par les chambres régionales des comptes à 19 conseils départementaux.