Le 19 juin à Paris ont eu lieu les Assises nationales de la protection de l’enfance. Professionnels, personnes concernées, chercheurs et psychologues se sont penchés sur les liens d'attachement en protection de l'enfance. Retour sur quelques témoignages.
« Les liens d’attachement ne sont pas assez mis en avant. Les couper ou les supprimer, c’est très dur. Les enfants placés n’ont pas beaucoup de liens en dehors de la famille d’accueil ou de l'ASE. » Knowledge, 16 ans, confiée à l’Aide sociale à l’enfance (ASE), a ouvert les conférences de l'après-midi du 19 juin lors des Assises nationales de la protection de l'enfance.
Organisées au Grand Rex à Paris, les Assises ont réuni plus de 2 600 participants, chercheurs, professionnels de terrain et personnes concernées autour des liens affectifs dans les parcours des enfants confiés. Des témoignages ont rappelé l'importance de mieux les reconnaître.
Pendant ce temps, juste en face, une cinquantaine de manifestants ont dénoncé leurs conditions de travail : « On accompagne parfois jusqu'à 40 enfants », a déploré Florence Pik (CGT), soulignant l'impossibilité d'offrir un accompagnement digne dans de telles conditions.
Ruptures brutales
« Suite à un départ brutal de ma première famille d’accueil avec qui j’ai vécu dix ans, je n’ai pas pu maintenir de lien avec eux. Pendant cette période qui a été difficile pour moi, j'avais besoin d'un appui », déroule timidement à la tribune, Knowledge, jeune lycéenne.