Chaque année, l'Insee publie son document « France, portrait social », avec de nombreuses données sur la population française. L'édition 2025, parue en novembre, consacre un dossier aux professions du social (1,1 million de personnes), intitulé « Professionnelles* du social : de forts besoins mais des rémunérations souvent faibles et des conditions de travail souvent difficiles ».
Y sont compilés des éléments dont nous avons déjà rendu compte, notamment dans cette infographie basée sur les données de la Drees.
Il y est rappelé que le secteur, à 86 % féminin, cumule temps partiel contraint et faibles rémunérations. Ainsi, 45 % des professionnels travaillent à temps partiel dans leur emploi principal, contre 15 % des autres salariés.
Le document détaille ces chiffres par métier : 14 % pour les éducatrices spécialisées, 27 % pour les assistantes sociales et les aides médico-psychologiques, 36 % pour les animatrices socioculturelles et 75 % pour les aides à domicile. Dans 30 % des cas, ce temps partiel est subi, « faute d’avoir trouvé un emploi à temps complet ».
Concernant les salaires, d'après les chiffres de l'Insee, les professionnels du social perçoivent en moyenne un revenu salarial annuel de 14 640 euros en 2022, soit 18 % de moins que les autres employés et professions intermédiaires.
« Les aides à domicile sont les plus faiblement rémunérées des professionnelles du social, malgré l’importance de la multi-activité dans cette profession », précise l'Insee. Le revenu des éducatrices spécialisées est le plus élevé des professions sociales, après celui des cadres et directrices du travail social.
→ À ce sujet, Le Media Social lance un appel à témoignages sur les rémunérations des travailleurs sociaux et leurs privations au quotidien. Vous êtes professionnel du social ? Témoignez en remplissant ce questionnaire.
* L'Insee emploie le féminin pour les professions sociales.
À lire également :