« Nous risquons de ne plus être en capacité de répondre aux besoins des personnes accompagnées par manque de ressources humaines », a alerté Patricia Sitruk, membre du conseil d'administration et du conseil de recherche et prospective de l'Uniopss, le 21 mars, lors d'une « web-émission » organisée sur « Solidarités TV », la chaîne de l'organisation.
À trois semaines du premier tour de l'élection présidentielle, cet évènement fut l'occasion, pour l'Uniopss, de dresser le bilan du quinquennat Macron sur les questions sociales et d'avancer les chantiers prioritaires à venir. Parmi eux, l'attractivité des métiers du soin et de l'accompagnement mérite des « actes forts », a défendu Patricia Sitruk, pour qui, il est nécessaire d'« investir de toute urgence » dans ces professions afin de faire face aux enjeux démographiques.
Or, si ces métiers sont « essentiels », constate le chercheur Bruno Palier, « on ne veut pas reconnaître leur productivité car on ne sait pas mesurer leur apport en termes de qualité ». Il invite à « sortir de la logique productiviste » et à créer de nouveaux outils pour mesurer leur contribution au bien-être collectif. Ce qui, selon lui, constituerait « une révolution mentale », notamment pour les économistes.
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