Lors du colloque annuel de l'Igas, la question des politiques sociales du bloc communal a été examinée, ce à quelques semaines des élections municipales. La lutte contre le non-recours aux prestations sociales se heurte souvent au désengagement humain de l'État et aux effets pervers de la protection des données.
À trois mois des élections municipales, l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) a choisi de consacrer son colloque annuel aux politiques sociales des communes et des intercommunalités. « Le bloc communal est au confluent de toutes les politiques publiques, même s'il est assez peu évoqué dans les politiques publiques », relève Thomas Audigé, le chef de l'Igas.
Échec de l'action administrative
Ce 4 décembre, une des trois tables-rondes du colloque était consacrée à l'accès aux droits. « Le non-recours, a reconnu Jean-Benoît Dujol, le directeur général de la cohésion sociale (DGCS), marque l'échec de l'action administrative. Les chiffres varient selon les allocations, il y a environ un tiers des bénéficiaires potentiels concernés par le non-recours. »
Sur le terrain, élus locaux et responsables associatifs ne sont pas restés les bras croisés. En Vendée, la communauté de communes de la Châtaigneraie, un territoire rural de 14 communes et de 16 000 habitants, est l'un des 39 sites expérimentant le programme Territoires zéro non-recours aux droits sociaux (TZNR). Depuis 2019, la collectivité a un plan local unique sur la santé, le social et les familles qui lui donne une délégation globale sur les compétences sociales.
250 familles accompagnées
Quand la communauté s'engage en 2023 dans le programme TZNR, forte de son expérience, elle décide d'innover, d'arrêter avec les sigles incompréhensibles et de s'engager résolument dans la proximité.

