Selon le dernier baromètre annuel d'opinion réalisé par la Drees, la proportion de personnes qui ne souhaitent absolument pas finir leur vie en Ehpad a fortement progressé.
En 2001, c'était un peu plus d'un Français sur deux ; aujourd'hui, trois Français sur quatre refusent cette solution et préféreraient rester à domicile en cas de perte d'autonomie. La proportion des refus monte même à 80 % chez les jeunes (18-24 ans), sans doute sous l'effet du scandale Orpea. Même les personnes en perte d'autonomie – directement concernés par une éventuelle entrée en Ehpad – sont encore largement majoritaires à écarter cette option.
Par ailleurs, une prise en charge financière de la dépendance par l'État est souhaitée par sept Français sur dix (chiffre en progression) alors que la part de ceux qui privilégient le rôle des familles est en régression (moins de 20 % des personnes).
Faut-il une aide universelle inconditionnelle ou celle-ci doit-elle être conditionnée à des critères de revenu ? Les Français sont très partagés sur cette question, mais la part de ceux qui voudraient prendre en compte les revenus a fortement progressé. À noter que cette demande de conditionnalité est plus souvent exprimée par les catégories populaires et parmi les moins diplômés.
En matière de constitution d'une épargne dirigée vers la perte d'autonomie, deux tiers des Français aisés sont prêts à s'y mettre contre un tiers des Français de milieu populaire.
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