La première journée des Assises des Ehpad, le 16 septembre, a oscillé entre un constat alarmant sur la dégradation des établissements et la volonté d'apporter des améliorations via des réformes, comme la fusion des sections soins et dépendance ou la différenciation des tarifs. Un équilibre difficile à tenir…
En raison de la démission du gouvernement, la 10e édition des Assises des Ehpad n'a pas permis une confrontation directe entre les ministres et les professionnels du secteur. Ce scénario avait déjà eu lieu en septembre 2024, lorsque le gouvernement Barnier n’avait pas encore été formé. Pourtant, aujourd’hui comme hier, les responsables d'Ehpad ont bien des choses à dire aux responsables gouvernementaux.
Mur démographique
Il est inutile de revenir sur l'état catastrophique des Ehpad : sur le plan financier, salarial, ou encore en termes de réputation, la situation est dégradée. De nombreux directeurs envisagent, voire ont déjà décidé, de jeter l'éponge. Quant aux postes vacants, ils entraînent un recours excessif à l'intérim, une solution coûteuse qui pèse lourdement sur les finances et nuit parfois à la qualité de vie des résidents.
Dans le même temps, le « mur démographique » ne cesse de se rapprocher. En effet, à partir de 2030, les générations nées après 1945 auront 85 ans, un âge où la perte d'autonomie s'intensifie.
« Notre pays est dans l'impréparation face à cette forte évolution démographique », s'alarme Jean-Philippe Vinquant, responsable du Conseil de l'âge au sein du Haut Conseil de la famille, de l'enfance et de l'âge (HCFEA). Et l'ancien DGCS d'ajouter : « Parallèlement, nous avons un affaissement de l'aide à domicile avec une forte sous-consommation des plans d'aide. »