Deux mois après avoir quitté la présidence du collectif Alerte, Noam Leandri a adressé une lettre à la ministre des Solidarités, Catherine Vautrin. Il y reproche vertement au gouvernement de ne pas prendre à bras-le-corps la lutte contre la pauvreté. Il revient pour nous sur le sens de cette initiative.
« J'en appelle à votre humanité pour un sursaut social. Il n'est jamais trop tard. » C'est par cette phrase forte que Noam Leandri conclut la courte lettre envoyée fin août à Catherine Vautrin, la ministre des Solidarités, et rendue publique sur le réseau X.
Celui qui a présidé pendant trois ans Alerte – le collectif d'associations engagées contre la pauvreté – y annonçait sa démission du Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale (CNLE), faisant suite à sa passation de pouvoir en juin à Delphine Rouilleault.
Dans ce courrier, le magistrat à la Cour des comptes dresse le bilan de trois années de plaidoyer, menées en vain selon lui, pour infléchir les politiques publiques face à la montée de la pauvreté. Nous avons interrogé Noam Leandri sur la portée de cette démarche individuelle.
Pourquoi avez-vous écrit ce courrier à Catherine Vautrin ?