La nouvelle présidente du collectif Alerte incarne un parcours riche : militante associative, experte des questions sociales, ex-directrice de France terre d'asile et magistrate à la Cour des comptes. Face au plan d'économies annoncé par François Bayrou, Delphine Rouilleault déplore l'abandon de l'ambition du président Macron de s'attaquer à la pauvreté.
Ce 16 juillet au matin, l’entretien devait être consacré au portrait de la nouvelle présidente du collectif Alerte. Mais les annonces budgétaires de la veille, avec les 44 milliards d'euros d’économies présentés par le Premier ministre sur le budget 2026, ont rapidement recentré la discussion. Delphine Rouilleault n’a pas mâché ses mots face aux mesures défendues par François Bayrou.
Appauvrissement des pauvres
« Les derniers chiffres de l'Insee indiquent une aggravation des chiffres de la pauvreté. Il est sidérant de voir que les mesures proposées par le gouvernement vont encore aggraver la situation des plus pauvres de notre pays », estime la présidente d'Alerte, qui poursuit : « Les plus pauvres et les plus modestes ne devraient pas être concernés par les mesures d'économies. »