Proposer à de jeunes précaires du travail, rémunéré à la journée, pour amorcer un chemin de réinsertion et de soins : c'est le concept de Tapaj, pour « Travail alternatif payé à la journée », un réseau national déployé dans toute la France.
À Lorient, le programme, porté par le centre de soins, d'accompagnement et de prévention en addictologie (Csapa), accompagne actuellement une quinzaine de jeunes âgés de 16 à 25 ans, précaires, en errance et consommateurs de produits psychoactifs. Ceux-ci arrivent dans le dispositif via la mission locale, le bouche-à-oreille ou le Csapa. En 2024, deux cents demi-journées de travail obtenues auprès d'entreprises – entretien, déménagements, paysagisme – ont été proposées à cent jeunes.
Chaque mission est rémunérée 10 € net de l’heure, via un contrat édité par l’association intermédiaire Alesi. Le paiement, à la journée et en liquide, est un point clé du dispositif. « Quand on est à la rue, ça permet d’acheter à manger ou de payer une nuit quelque part. Beaucoup n’ont pas de compte bancaire », souligne Alexandre Girouille, éducateur spécialisé à plein temps sur le dispositif depuis 2021.
Margaux Meunier, assistante sociale à mi-temps, est l'autre professionnelle à accompagner au quotidien les jeunes « Tapajeurs ». « On est avec eux toute la journée, on transpire ensemble, note-t-elle. Le cœur de ma journée, c’est de travailler à leurs côtés. Mais le cœur de ma mission, c’est d’observer et d'écouter activement pour les accompagner. »
Pour lire l'intégralité de notre reportage long format, c'est par ici : ⇒ « Tapaj, le travail comme tremplin vers le soin »

