C'est un bâtiment des années soixante-dix aux larges volumes, entouré d’un grand jardin et à 15 minutes à pied de la mer. Ici vivent une trentaine de femmes et leurs enfants - soit environ 70 personnes - victimes de violences conjugales ou des réseaux de prostitution pour la majorité d'entre elles, issues de la rue et usagères de drogues pour certaines.
Quel que soit leur parcours, ces femmes trouvent, à l'Auberge marseillaise, la possibilité de se poser en sécurité et de reprendre le fil d'une vie sociale, dans un cadre collectif, ouvert vers l'extérieur et la vie du quartier.
À l’origine de ce lieu atypique, trois associations : Just, qui accompagne des personnes en grande précarité, Yes We Camp, structure spécialiste de l’occupation temporaire d’espaces vacants, et Nouvelle Aube, association qui s’occupe principalement d’usagers et usagères de drogues. Celles-ci ont convaincu la ville de Marseille de leur ouvrir les portes d’une grande auberge de jeunesse du quartier Bonneveine, inoccupée depuis quelques années.
Rapidement, d'autres associations ont embarqué dans l'aventure : Solidarité Femmes 13 et l’Amicale du Nid, qui travaillent avec des femmes victimes de violences pour l’une, et des personnes exploitées par les réseaux de prostitution pour l’autre ; Habitat alternatif social (HAS) pour la partie logement ; la Ligue de l’enseignement pour l’aspect éducatif auprès des enfants ; et le Paysan urbain - réseau de fermes urbaines agroécologiques et socialement responsables -, qui s'occupe du jardin.
De quoi monter, à l'arrivée, une équipe pluridisciplinaire qui compte aujourd’hui 17 équivalents temps plein, des éducatrices à l’infirmière en passant par l’électricien. La coopération est la clé de voûte du projet, y compris bien sûr avec les femmes accompagnées, qui sont impliquées dans la gouvernance de ce lieu participatif…
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