Comment accéder à une vie sexuelle et affective pour des personnes en situation de grande dépendance ? Une solution existe, déjà légalisée dans d'autres pays d'Europe : celle de l'assistance ou de l'accompagnement sexuels, prodigués par un tiers à la personne en situation de handicap, à sa demande.

En France, le débat reste vif autour de cette pratique : toujours assimilée légalement à une activité prostitutionnelle, elle implique donc, pour les intermédiaires impliqués - telle l'association pionnière Appas - le risque d'une condamnation pour proxénétisme. 

Si la question est moins taboue, sa pertinence et son acceptabilité sur le plan éthique ne font pas l'unanimité, au sein même des associations représentatives et collectifs militants du champ du handicap. Elle ouvre pourtant, souligne ses partisans, une voie éventuelle vers une sexualité la plus autonome possible, pour certaines personnes « empêchées » d'assouvir leur désir. 

Représentantes d'associations, chercheuses, formatrices, « clients » et accompagnatrice éclairent de leur point de vue cette question complexe, dans ce nouveau long format : → « Handicap : gagner en autonomie dans la sexualité »